Selon Mihály Csíkszentmihályi le flow est
l'état mental d'opération dans laquelle une personne dans une activité est
entièrement immergée dans un sentiment d’engagement complet. C'est une
immersion résolue qui représente peut-être le nec plus ultra dans
l'exploitation des émotions dans le service d'exécution et l'étude. Dans le
flow, les émotions ne sont pas juste contenues
mais positives, stimulées et alignées avec la tâche à portée de la main.
Le flow est un sentiment de joie spontanée, en exécutant une tâche bien que le
flow soit aussi décrit comme un sentiment profond se concentrant rien que sur
l'activité et non sur les émotions.
Mihály Csíkszentmihályi identifie
les facteurs suivants accompagnants une
expérience de ‘Flow’ :
·
Un objectif
clair : le ou les objectifs sont décrits avec des buts
atteignables et alignés sur les compétences
·
Une grande concentration
sur un objectif défini
·
Une perte de sensations
de manque d’assurance
Un retour
de sensations immédiat et direct (succès et échecs) permettant d’ajuster le comportementSelon Yri Hanin, psychologue de sport Russe, le concept de Flow fait appel à un état dans lequel il y a une parfaite correspondance entre les demandes perçues de l’activité et les capacités de l’athlète. Pendant le flow il perd la notion de conscience de soi et devient complètement absorbé par la tâche en cours
Cela engendre un état dans
lequel la performance est vraiment plaisante et gratifiante Un objectif
clair : le ou les objectifs sont décrits avec des buts
atteignables et alignés sur les compétences
·
Une grande concentration
sur un objectif défini
·
Une perte de sensations
de manque d’assurance
Un retour
de sensations immédiat et direct (succès et échecs) permettant d’ajuster le comportement
Dans la culture asiatique
on retrouve également une approche identique au flow ou zone si l’on se réfère
à l’expression chinoise Mushin.
Mushin, du chinois w ú Xin signifiant "sans préoccupation",
est un état mental dans lequel des combattants en arts martiaux entrent pendant le combat. Cet état
mental se retrouve également pendant une activité Zen permettant d’atteindre un
état qualifié "de sans avis", "Sans préoccupation",
‘Crainte’, ou sans égo.
Certains parlent de Flow d’expérience au sommet, d’autres de zone,
être sur un nuage, être en pilote automatique, être dans sa bulle, jouer comme
dans un rêve ou encore l’état de grâce.
Les
témoignages ci après de sportifs de hauts niveaux témoignent de cet état :
Le
pilote de Formule 1 Ayrton Senna, déclara après sa victoire au Grand
Prix du Monaco 1988 : ‘J'étais déjà en pôle position, [...] Soudainement
lors de la course j'étais presque deux secondes plus rapides qu'un autre, y
compris mon camarade (second) d'équipe avec la même voiture. Et soudainement je
me suis rendu compte que je ne conduisais plus la voiture consciemment. Je le
conduisais par une sorte d'instinct, seulement j'étais dans une
dimension ’
Cet état Idéal de
performance est cet état de grâce que ressentent quelquefois les sportifs au
cours d’une performance exceptionnelle. Cet état a été peu étudié car il est
très difficile de capter et de pouvoir l’analyser et étudier ce moment en
direct.
Tout
sportif qui a ressenti cet état n’aura de cesse de retrouver ce moment unique
et presque divin…
« J'ai connu l'état de
grâce pour la médaille d’or de Sydney, une
intensité de la
première balle à la dernière balle, avec un engagement
total, une
sensibilité extrême, rien ne m'échappait, je voyais toutes les
Moindres alarmes, les
plus petites alertes, obéissant vis-à-vis de moi-même.
J'étais dans la zone
rouge, j'ai joué avec le feu, à la limite tout
le temps, mais
conscient. Quand on est dans la zone rouge, on sait que
si on va un tout petit
peu plus loin on paye la taxe, mais j'ai toujours
été à la limite,
joueur, calculateur. Pour être joueur, il faut avoir de
l'imagination, et j'ai
contrôlé tout cela sans faille.
J'ai eu le sentiment
d'être au bord d'un ravin. Oui, je gambadais, je courais à deux cents à l'heure
au bord d'un ravin, mes émotions étaient phénoménales,
vécues pleinement, je
pouvais tout tenter. C'est après lorsque je suis
revenu dans un état
normal que j'ai compris dans quel état j'étais à ce
moment-là.
Franck Dumoulin – Champion olympique de tir au
Pistolet à Sydney, 2000
Pour
Pete Sampras lors de sa victoire en finale de Wimbledon contre André
Agassi en 1999 : ‘Je ne pouvais pas mieux jouer. Au début et au milieu
du deuxième set j’étais déchainé, mon jeu était parfaitement en place que ce
soit au service ou en fond de court je jouais dans la zone, j’étais à mon
meilleur niveau, tout me paraissait simple’
‘A
Sydney, en 2000, j’ai été touché par la grâce, peut être par la grâce de dieu,
béni des dieux, sur un nuage, intouchable, réglé comme une feuille de papier à
musique’ Pascal Gentil, Taekwondo
Pour
Marc Alexandre (équipe de France de judo et champion Olympique) : ‘Le
jour J de la finale des jeux Olympiques de Séoul, je suis rentré dedans comme
jamais. J’ai senti que rien ne pouvait m’arriver. Je me suis jamais posé de
questions. Même dans les moments où j’étais mené, je n’ai pas gambergé, ce
n’était pas grave, je ne regardais pas le tableau, pas le chrono, j’ai continué
à faire mon travail, rien ne pouvait m’arriver. C’était la première fois que
j’étais dans cet état là. Le ciel aurait pu me tomber sur la tête, il y avait
une étoile pour moi, là haut qui prenait soin de moi. J’y allais, je n’avais
peur de rien….Bien sur ce sentiment d’invincibilité, cet état de grâce, c’est
après coup que je m’en suis aperçu, bien après la finale au moment où j’ai fait
mon bilan’
Franck C.
Franck C.
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